Mireille Grosjean el SVISLANDO
Kontribuo de Mireille Grosjean okaze
de la Pont-Kunveno en la Parlemento en Seulo la 28-an de julio 2018.
« Kiam elefantoj luktas, herbejo
suferas. »
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Mireille Grosjean de SUISSE
Contribution de Mireille Grosjean à l’occasion
de la Séance sur la Réunification tenue au Parlement de Seoul le 28 juillet
2018.
« Quand les éléphants se battent,
l’herbe souffre. »
Texte français ci-dessous
Tio
estas afrika proverbo. Tiu frazo validas ie en la mondo. Tio plej trafe
priskribas la suferojn de la korea popolo. Estas fakto, ke Koreio estas loko,
kie la diversaj mondaj potencoj eble ne luktas momente, sed staras proksime,
ech vidalvide en Panmunjom, kaj asertas sian forton. Do la tutmonda geopolitiko
ludas sian teatron sur la orientazia duoninsulo. Sen ia konsidero pri la opinio
kaj sentoj de la popolo.
Je
la fino de la korea milito en 1953 la vartado de la fronta limo estis
transprenita de Unuiĝintaj Nacioj UN. UN arigis kvar neŭtralajn Ŝtatojn por
stari ĉe la limo kaj observi la eventojn tie. En la nordo alvenis soldatoj el
Pollando kaj Ĉeĥoslovakio, en la sudo Svedio kaj Svislando. Ilia tasko estas
observi kaj raporti al UN en Novjorko.
En
1990 okazis politika evoluo en Eŭropo. Pollando kaj Ĉeĥoslovakio fariĝis
demokratioj. Tio ne povis plaĉi al la komunisma registaro en Norda Koreio. Do
la nordkorea registaro provis forpuŝi tiujn du taĉmentojn. Mi malkaŝas tiujn
eventojn al vi hodiaŭ, mi aŭdis pri ili rekte de svisa eks-generalo, kiu
deĵoris en Panmunjom nome de UN. Tamen tiuj soldatoj ĉu polaj ĉu ĉeĥoslovakaj
ne sekvis la postulojn asertante, ke ili obeas al sia propra registaro. Plie
Ĉeĥoslovakio ne plu ekzistis, ĉar tiu Ŝtato disiĝis al du Ŝtatoj. Do la
nordkorea registaro devis trovi alian strategion. Ĝi sukcese argumentis ĉe la
ĉeĥoj : « ni subskribis kontrakton kun ĉeĥoslovakoj, vi estas ĉeĥoj,
do vi havas nenion por fari ĉi tie ». Tio sukcesis, ĉeĥoj devis foriri.
Restis poloj. La nordkorea registaro decidis ne plu liveri akvon kaj elektron
al la loĝdomoj de tiu taĉmento. Dum kelkaj semajnoj svisoj kaj poloj liveris
akvon, legomojn, diversajn manĝaĵojn al la poloj en la nordo. Tamen la situacio
fariĝis ne eltenebla kaj poloj devis foriri.
Nun
plu deĵoras en la sudo svisoj kaj svedoj. Mi povis viziti la svisan taĉmenton
en 2008 okaze de mia prelegturneo en Suda Koreio. En 1953 Svislando metis je
dispono 140 soldatojn. En 2008 kaj nun ili estas kvin. Interesa fakto estas, ke
en 1953 Svislando ne estis membro de UN. Per tutpopola baloto Svislando fariĝis
membro de UN en 2002. Do la laboro de Svislando en Panmunjom estas libervola
kontribuo al monda kaj loka paco.
Mi
estis tre kortuŝita, kiam mi atingis la stacidomon de Imjingang, antaŭ ol esti
gasto ĉe la svisa taĉmento en Panmumjom. En tiu stacidomo estas muro kun multaj
paperetoj metitaj de tristaj aŭ koleraj koreoj : ni volas reunuiĝon. Mi
arde deziras, ke paca solvo estu trovita por reunuiĝo de la duoninsulo. Mi ne
povas paroli nome de la svisa registaro, ĉar mi estas simpla civitano ; sed
mi certas, ke kaze de bezono Svislando ĉiam pretas esti peranto en tiaj
situacioj.
Mireille Grosjean SUISSE
« Quand
les éléphants se battent, l’herbe souffre. »
Traduction
faite par un programme de traduction automatique, avec une légère relecture par
l’auteure. Le texte en espéranto fait foi.
Ceci est un proverbe africain. Cette phrase s'applique partout dans le monde. Ceci décrit bien les souffrances du peuple coréen. Il est un fait que la Corée est un lieu où les différentes puissances mondiales ne se battent pas pour le moment, mais elles se tiennent tout près l’une de l’autre, à Panmunjom, et affirment leur force. Ainsi, la géopolitique mondiale joue son théâtre sur la péninsule de l'Asie de l'Est. Sans considération de l'opinion et les sentiments du peuple.
A la fin de la guerre de Corée en 1953, la garde de la ligne de front a été prise en charge par l'Organisation des Nations Unies, l'ONU. L'ONU a réuni quatre Etats neutres dans le but d’avoir des observateurs qui se tiennent à la frontière et observent les événements là-bas. Au nord, des soldats de la Pologne et de la Tchécoslovaquie, au sud des détachements de la Suède et de la Suisse. Leur tâche est d'observer et de faire rapport à l'ONU à New York.
En 1990 a eu lieu une évolution politique en Europe. La Pologne et la Tchécoslovaquie sont devenues des démocraties. Ce ne pouvait pas plaire au gouvernement communiste en Corée du Nord. Ainsi, le gouvernement nord-coréen a tenté de repousser ces deux détachements. Je révèle ces événements pour vous aujourd'hui, j'ai entendu parler directement de cela par un ex-général suisse qui a servi à Panmunjom au nom de l'ONU. Ces soldats polonais ou tchécoslovaques n’ont pas suivi les exigences de la Corée du Nord en indiquant qu'ils obéissaient à leur propre gouvernement. En outre, la Tchécoslovaquie n'existait plus, parce que cet État s’est divisé en deux Etats. Ainsi, le gouvernement nord-coréen a dû trouver une autre stratégie. Il a soutenu avec succès devant les Tchèques: « Nous avons signé un contrat avec la Tchécoslovaquie, vous êtes Tchèques, donc vous avez rien à faire ici.» Cette démarche a réussi, les Tchèques ont dû quitter la zone démilitarisée. Les Polonais sont restés. Le gouvernement nord-coréen a décidé de ne plus livrer d'eau ni d'électricité aux cantonnements de ce détachement. Pendant quelques semaines, les Suisse et les Suédois ont livré l'eau, les légumes, divers aliments aux Polonais au nord. Cependant, la situation est devenue intolérable et les Polonais ont dû quitter la zone.
Maintenant, il reste en service la Suisse et la Suède au sud. J'ai pu rendre visite aux soldats suisses en 2008 à l'occasion de ma tournée de conférences en Corée du Sud. En 1953, la Suisse a mis à la disposition de l’ONU 140 soldats. En 2008, ils sont maintenant cinq. Un fait intéressant est que la Suisse en 1953 ne faisait pas partie de l'Organisation des Nations Unies. Par un vote du peuple suisse tout entier, la Suisse est devenue membre de l'Organisation des Nations Unies en 2002. Ainsi, le travail de la Suisse à Panmunjom est une contribution volontaire à la paix mondiale et locale.
J'ai été très touchée quand je suis arrivée à la gare de Imjingang, avant d'être invitée par le chef du détachement suisse à Panmumjom. Dans cette gare, il y a un mur avec de nombreux petits papiers mis par des Coréens tristes ou en colère : « Nous voulons la réunification ». Je souhaite ardemment qu'une solution pacifique soit trouvée pour la réunification de la péninsule. Je ne peux pas parler au nom du gouvernement suisse, parce que je suis une simple citoyenne ; mais je suis sûre qu'en cas de besoin, la Suisse est toujours prête à être un médiateur dans de telles situations.
Mireille Grosjean, Suisse