mardi 21 juillet 2009

URUMQI (CN)


Urumqi (prononcer ouroumtchi) est une ville de la province nord-ouest de la Chine appelée Xinjiang (prononcer chindjiang). J’ai visité Urumqi en 2004. J’ai vu les quartiers ouïgours et les maisons traditionnelles. Il y a deux semaines, des tueries ont eu lieu lors d’affrontements entre Ouïgours musulmans de langue non chinoise et Han, ethnie majoritaire en Chine (97%).
Par l’intermédiaire d’une amie chinoise de Hong Kong, j’ai eu le numéro Skype d’un espérantophone d’Urumqi. Dimanche 19 juillet, j’ai donc eu un entretien avec ce monsieur durant 50 minutes.
Bien sûr, j’ai commencé par lui demander son origine ethnique et il m’a répondu qu’il était chinois Han.
Bien sûr, il a entendu et bien digéré les informations distribuées par le gouvernement chinois. Je sais qu’elles sont tendancieuses. Les miennes sont meilleures, sûrement meilleures, mais sont-elles fiables à 100% ?
Bien sûr, vu qu’il a perdu un frère policier dans une émeute de ce genre il y a quelques années, il est sous le choc, subjectif, en colère, touché.
Nous avons parlé Histoire ; il m’a présenté le caractère nomade des populations qui sont maintenant présentes à Urumqi : Ouïgours, Mongols, Han. Donc difficile de dire qui était là le premier et à qui appartient le pays.
Nous avons parlé équilibre planétaire et constaté que certaines régions sont le théâtre d’affrontements dont les origines ne sont pas toujours seulement locales, mais aussi liées aux tensions entre les grandes puissances, politiques, économiques, liées à une culture ou une religion. C’est le cas dans sa province. C’est le cas en Corée, je l’ai vu moi-même. C’est le cas en Israël-Palestine, je l’ai vu moi-même. C’est le cas de Taiwan, je l’ai vu moi-même. Et dans bien d’autres endroits de la Terre. Les habitants de ces régions sont donc des instruments de ces grandes puissances et en paient les frais. Victimes.
Il me disait que la cohabitation entre bouddhistes et chrétiens ne pose pas de problèmes car ils ont les mêmes valeurs. Avec les musulmans, la cohabitation pose plus de problèmes. Je viens d’entendre que dans certains pays d’Afrique, au Bénin par exemple, cette cohabitation se passe bien. Je vais approfondir cela.
Débat tranquille et respectueux, explications abondantes, ambiance sympathique. Un tel miracle est possible grâce à Internet et à l’Espéranto.

TRADUKO SEKVOS.

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